Selon les informations recueillies, un amendement pourrait obliger la FDJ à supprimer les deux tiers de ses produits de jeu sur Internet. Ces derniers jours, cette nouvelle suscite de l’inquiétude et met un vent de panique chez l’opérateur.
Les jeux en ligne sur la sellette
Sur le projet de loi concernant la privatisation de l’entreprise, les députés auraient proposé une meilleure définition des jeux pour lesquels la Française des Jeux dispose d’un monopole. Au lieu du mot « loterie » pouvant signifier l’ensemble des jeux d’argent et de hasard, ils pensent qu’une référence spécifique serait judicieuse citant les jeux de tirage et de grattage, les deux produits phares de l’entreprise. D’après la députée LREM, Olga Givernet, maintenir le terme de loterie donnerait au futur propriétaire de la FDJ le champ libre afin d’augmenter les opportunités et inciter ainsi à la croissance de l’addiction chez les consommateurs. Au sein de la FDJ, le stress monte à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le siège de la société. Du côté des buralistes, le mode de fonctionnement reste le même entre les tickets à gratter et le loto, l’objectif consiste uniquement à retrouver le bon numéro contrairement sur le Net. La majorité des jeux en ligne proposés par la FDJ ne marche pas de cette manière. De ce fait, si les amendements étaient finalement adoptés, la gamme ne disposerait seulement que de 19 jeux autorisés sur les 57 exploités actuellement. En tout, les deux tiers ne seront plus actifs s’indigne Stéphane Pallez, la présidente du groupe auprès du ministre de l’Économie. L’un des partisans du projet déclare que cette situation pourrait entraver l’activité et réduire le prix au cours de la privatisation.
Encore en pleine discussion, le sujet est mis sur la table et le débat fuse entre les avis des parlementaires et les acteurs concernés. Bruno Le Maire se montre même insistant à la vue de l’inquiétude de la FDJ face à cette situation. En commission, les amendements ont été retirés jeudi 13 septembre dernier. Néanmoins, une question persiste sur l’identification des jeux numériques développés par la FDJ. Il va sans dire que les jeux proposés sur le site officiel de l’opérateur et les tickets commercialisés dans les points de vente présentent quelques similitudes. Donc, par rapport aux jeux traditionnels, lequel profite le plus d’un certain monopole si l’on tient compte de certains critères d’utilisation ?
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